Influenza aviaire : renforcement des mesures de biosécurité dans les basses cours

L’ensemble du territoire métropolitain a été placé le 5 novembre en risque « élevé » au regard de la progression rapide du virus de l’influenza aviaire en Europe.

La France avait déjà relevé le 10 septembre le niveau de risque de « négligeable » à «modéré» sur l’ensemble du territoire métropolitain face à la progression de l’infection en Europe.

Lire le communiqué de presse : https://agriculture.gouv.fr/influenza-aviaire-la-france-passe-au-niveau-de-risque-eleve-sur-le-territoire-hexagonal-et-renforce

Lire les recommandations sanitaires : https://limans.fr/wp-content/uploads/2021/11/influenza-aviaire.pdf

Une progression rapide du virus

Depuis le début du mois d’août, de nombreux foyers d’influenza aviaire ont été détectés dans la faune sauvage ou dans des élevages en Europe notamment au bord de la mer du Nord et de la mer Baltique. Ces derniers mois, les autorités sanitaires de nombreux États membres (Pays-Bas, Allemagne, Italie, …) ont notifié des foyers dans les élevages de volailles (dindes et poulets de chair, poules pondeuses).

Au 24 novembre, 24 pays sont touchés en Europe ; on dénombre 412 foyers en élevage et 557 cas dans la faune sauvage.

Dans ce contexte, la France est en situation de forte vigilance. Trois basses-cours contaminées ont été recensées dans les départements des Ardennes et de l’Aisne en septembre dernier.
Les animaux ont été abattus et la surveillance effectuée autour de ces basses-cours n’a pas révélé de diffusion du virus.

Aucune contamination n’a été confirmée en France dans des élevages.

Le lac de Madine (Meuse et Meurthe-et-Moselle) connait actuellement une importante mortalité chez des cygnes (plus de 200 morts sur une population de plus d’un millier de spécimens). L’infection dans la faune sauvage gagne du terrain : deux nouveaux points d’eau fréquentés par les oiseaux sauvages sont confirmés infectés, tous en ZRP (zones à risque particulier) dans le département de la Meuse.

Au total, la France compte 4 cas en faune sauvage liés au virus H5N1 et 3 cas en basse-cours liés au virus H5N8.

À consulter

La liste des communes en zone de protection et en zone de surveillance (format PDF) (PDF, 525.07 Ko)
La liste des communes en zone de protection et en zone de surveillance (format Excel) (XLSX, 14.9 Ko)

Ces foyers ne remettent pas en cause le statut recouvré par la France le 2 septembre de « pays indemne d’influenza », au regard des règles internationales.

Application des mesures de prévention suivantes sur l’ensemble du territoire métropolitain, du fait du passage en risque « élevé » :

  • mise à l’abri des volailles des élevages commerciaux et la claustration ou mise sous filet des basses-cours ;
  • interdiction de l’organisation de rassemblements et de la participation des volailles originaires des territoires concernés ;
  • conditions renforcées pour le transport, l’introduction dans le milieu naturel de gibiers à plumes et l’utilisation d’appelants ;
  • interdiction des compétitions de pigeons voyageurs au départ ou à l’arrivée de la France jusqu’au 31 mars ;
  • vaccination obligatoire dans les zoos pour les oiseaux ne pouvant être confinés ou protégés sous filet.

Ces mesures sont accompagnées d’une surveillance clinique quotidienne dans tous les élevages (commerciaux et non commerciaux). Elles ont pour but de protéger les volailles domestiques d’une potentielle contamination.

Dans les zones à risque élevé de diffusion, des prélèvements avant mouvement seront réalisés et seules les personnes indispensables au fonctionnement des élevages pourront y entrer. Des réductions de densité dans les zones touchées par les précédentes crises sont également engagées à l’approche de cette période à risque.

Les modalités de mise à l’abri ont été adaptées afin de prendre en compte les conditions de production, notamment pour les élevages plein air. Ces adaptations ont pour objectif d’assurer un haut niveau de protection vis-à-vis du risque d’introduction du virus dans les élevages.

Une extrême vigilance attendue de tous

Julien Denormandie appelle au strict respect des mesures de biosécurité et à la surveillance accrue de la part des acteurs professionnels, des particuliers détenteurs d’oiseaux et des chasseurs.

L’épisode d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) qu’a connue la France entre l’automne 2020 et le printemps 2021 a été à l’origine de 492 foyers en élevage de volailles, 20 cas dans la faune sauvage et 2 cas dans la faune captive. Environ 3,5 millions de volailles (essentiellement des canards) ont été abattues dans le Sud-ouest durant cette crise sur ordre de l’administration, suite à la détection de foyers ou de manière préventive pour limiter la propagation du virus.

Renforcement des mesures de prévention

En application de la feuille de route signée avec les professionnels en juillet dernier, le ministère de l’agriculture et de l’alimentation a publié le 30 septembre deux arrêtés qui précisent les règles pour rendre les élevages de volailles moins vulnérables au virus.

Lire le communiqué de presse : Influenza aviaire : de nouvelles mesures pour préserver les élevages de volailles

Le premier arrêté définit les parties du territoire métropolitain au sein desquelles le virus de l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) a une forte probabilité de se propager d’un élevage à un autre, en cas d’introduction. Ces zones sont appelées « zones à risque de diffusion » (ZRD).

Cet article provient du site du Ministère de l’Agriculture : https://agriculture.gouv.fr/influenza-aviaire-la-situation-en-france