Les électeurs des Alpes-de-Haute-Provence ont fait basculer le département ce dimanche au second tour des élections départementales. Jeudi, la présidence reviendra à la droite.
Les Alpes-de-Haute-Provence, ancrées à gauche depuis 1998 ont basculé ce dimanche à l’issue du second tour. La droite l’emporte dans 11 des 13 cantons, où l’on votait ce dimanche.
18 sièges pourvus dimanche reviennent aux binômes LR, 2 aux Divers centre.
C’est une sévère défaite pour la gauche qui compte 8 sièges (2 COM, 2 PS, 4 DVG). Elle conserve Chateau-Arnoux-Saint-Auban, Digne 1 où le président socialiste René Massette est réélu (62,97%) et Reillanne. Mais le canton de Digne 2 ancré à gauche depuis 40 ans bascule à droite.
Forcalquier : les LR Michel Dalmasso-Patricia Paul (52,33%) face à Geoffroy Gonzalez-Brigitte Reynaud (DVG) 47,67 %. Le taux de participation avec 53,14 % de votants, 50,04 % d’exprimés souligne une vraie polarisation suscitée par ce duel avec d’un côté une bonne vieille droite libérale qui n’entends rien changer à ses dogmes économiques, et ses phantasmes sociétaux, et une recherche alternative d’union de la gauche citoyenne.
La différence s’est jouée principalement sur St Etienne les Orgues. Dans la commune, le taux de participation s’élève à 56,18 %. Ce résultat est plus élevé que celui du tour précédent (51,29 %). Les électeurs de la liste K.Benferhat-N.Curnier, dite « divers gauche », bien présents sur St Etienne semblent avoir pour le second tour tournés le dos à la liste citoyenne, comme leurs têtes de liste.
Reste que la liste Reynaud-Gonzalez avait tout de même 753 voix de plus au second tour sur le canton.
Par contre dans le canton de la Seyne les clivages politiques semblent avoir disparu, le binôme DVG composé d’Evelyne Faure et Jean-Yves Roux a été proclamé élu dans l’entre-deux tours après retrait de leurs adversaires qualifiés. C’est la République en marche ?
Le Rassemblement national qui se présentait dans trois duels à Manosque 1, Riez et Valensole n’a aucun élu.
L’abstention dans le 04 est historiquement forte dans ce scrutin, à 57,15 %. En 2015, l’abstention était de 43,37% au second tour.
L’heure reste donc à la démission politique majoritaire, tant du côté des « politiques » que de la population, face aux défis énormes, écologiques, énergétiques, économiques, sociaux-politiques menaçant notre civilisation encore un peu démocratique, qui n’a jamais été aussi puissante et fragile à tous points de vue, excepté sécuritaire et répressif.
Que faire ? Continuer à tenter de construire notre dissidence collective et constructive pour les générations à venir…Les combats perdus d’avance sont ceux qui ne sont pas menés.