Limans demain : compte rendu de la réunion n°2

Compte rendu de la seconde rencontre qui a eu lieu ce samedi 27 mai 2023 à la salle des fêtes de Limans

Pour cette deuxième rencontre, que nous avons oublié d’annoncer dans Limans-Cité, nous sommes contents d’avoir reçu une quinzaine de personnes dont douze n’étaient pas présentes lors de la première rencontre. Cela montre que la distribution des tracts organisée et réalisée notamment par Dany, Alain et Corinne a été efficace. Merci à eux.

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« Limans Demain » – Compte rendu de la première rencontre

Notez que la prochaine rencontre aura lieu le samedi 27 mai à 18 h 30, dans la salle des fêtes.

La première réunion du projet « Limans Demain » a eu lieu dans la salle des fêtes du village vendredi 12 mai. Nous avons, Laurent Escande et Gilbert Varay, présenté notre idée devant une trentaine de personnes, toutes résidentes permanentes de la commune à une exception près, sauf erreur de ma part.

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Coupures d’électricité : ce qu’il faut savoir

Cet article est issu du site Reporterre : https://reporterre.net/Coupures-d-electricite-ce-qu-il-faut-savoir

Le gouvernement pourrait procéder à des coupures d’électricité cet hiver. Près de 60 % de la population pourrait être concernée. Comment cela va-t-il se passer ?

Pour la première fois cet hiver, nous pourrions avoir des coupures d’électricité imposées. La Première ministre Élisabeth Borne enverra samedi 3 décembre une circulaire demandant aux préfets de se préparer à une telle situation, selon les informations d’Europe 1. Près de 60 % de la population pourrait être concernée. Reporterre fait le point.

• Pourquoi en sommes-nous arrivés là ?

Cela fait plusieurs semaines que le réseau de transport d’électricité (RTE) tire la sonnette d’alarme. Le 18 novembre dernier, le gestionnaire avait alerté sur un risque élevé de tension en janvier prochain. En effet, presque la moitié du parc nucléaire, soit vingt-trois réacteurs, est encore à l’arrêt. En cause, un calendrier de maintenance très chargé (conséquence des retards pris pendant la pandémie) et plusieurs cas de fissures relevés sur des circuits essentiels au fonctionnement des centrales. L’hiver dernier, dix-sept réacteurs étaient inactifs sans que cela n’entraîne de coupure.

RTE met en garde depuis longtemps contre une pénurie électrique hivernale. « Ce n’est pas quelque chose qui nous tombe dessus sans que l’on ait eu le temps d’y réfléchir, explique Nadia Ziane, de l’association Familles rurales, qui travaille notamment sur la précarité énergétique. On en veut un peu à l’État, qui n’a pas assez creusé la question du mix énergétique et qui a érigé l’électricité comme première énergie de chauffage. Il ne faut alors pas s’étonner que cela ne tienne plus. »

• Qui sera concerné ?

Selon la circulaire du gouvernement, près de 60 % de la population française pourrait subir ces coupures d’électricité. Seuls les clients prioritaires seront épargnés. 14 000 sites ont été définis : gendarmeries, casernes de pompiers, commissariats, hôpitaux et certains sites industriels. Cette liste confidentielle sera établie par les préfets. Seuls les foyers qui se trouvent sur la même ligne électrique que ces clients prioritaires seront épargnés. Mais d’autres exceptions sont-elles à prévoir ? Qu’en sera-t-il par exemple des feux de circulation ? De la circulation des trains ? Des remontées mécaniques dans les stations de ski ? Des situations pour l’instant réglées au cas par cas.

• Comment cela va-t-il se passer ?

Les coupures seront décidées par RTE, uniquement si les mesures de sobriété ne sont pas efficaces. La demande de délestage sera envoyée à Enedis qui coupera l’électricité aux heures de pointe : le matin entre 8 et 13 heures et le soir entre 18 et 20 heures. Le black-out durera deux heures d’affilée au maximum. Qui aura la malchance — ou la chance — de devoir dîner à la bougie ? Cela n’a pas encore été décidé. « Il s’agira de coupures tournantes appliquées sur l’ensemble du territoire », explique Enedis, sans pouvoir préciser quel territoire sera plongé dans le noir.

• Les numéros d’urgence aux abonnés absents ?

Ces coupures nous priveront d’internet, de téléphone. En effet, les antennes-relais des opérateurs téléphoniques ne sont pas considérées comme des clients prioritaires dans la liste définie conformément à l’arrêté du 5 juillet 1990. « À l’époque, les réseaux mobiles n’étaient pas identifiés comme prioritaires, explique-t-on chez Orange. Mais les préfets pourraient faire remonter certains sites dans la liste. Le résultat pourrait être inégal selon les régions. »

Plus grave, les numéros d’urgence pourraient ne plus fonctionner, s’est alarmée Christel Heydemann, la directrice générale d’Orange, devant la Commission des affaires économiques du Sénat. Seul le 112 resterait accessible quel que soit l’opérateur. Mais si vous êtes dans une zone où absolument toutes les antennes sont déconnectées, vous ne pourrez pas joindre les secours.

Si certaines antennes disposent de batteries, leur autonomie demeure limitée ; entre trente minutes et une heure pour celles d’Orange. Une fois l’électricité revenue, il faudra parfois l’intervention d’un technicien pour relancer l’antenne. La durée de la coupure pourrait donc largement dépasser les deux heures promises.

• Porter des cols roulés suffira-t-il pour éviter les coupures ?

Cela fait des semaines que le gouvernement multiplie les appels à la « sobriété » espérant que cela soit suffisant pour éviter ces délestages. « Jusqu’à la dernière seconde, si tous les Français font des écogestes, il n’y aura pas de coupure », affirme sur Franceinfo Xavier Piechaczyk, le président du directoire de RTE.

Pour mieux informer les consommateurs sur l’état du réseau, le gestionnaire d’électricité a lancé une application baptisée EcoWatt. Une sorte de plateforme météo de l’électricité, qui propose un système d’alerte en cas de coupure. Elle a été téléchargée 300 000 fois. Un chiffre qui reste insuffisant au regard de la population concernée et des 12 millions de Français déjà confrontés à la précarité énergétique. Mais surtout, ce système exclut celles et ceux qui n’ont pas de smartphone, comme le rappelle Nadia Ziane, de l’association Familles rurales : « 14 millions de ménages en situation d’illectronisme n’auront pas accès à ces informations. De plus, il s’agit à nouveau d’une numérisation d’un système d’alerte. Que fait-on face à toute cette population qui ne sait pas l’utiliser ? »

Il y a 104 ans… discours du 11 novembre

Il y a 104 ans, un armistice, en forme de capitulation, était enfin signé, après quatre années d’une guerre européenne franco-allemande d’une barbarie d’un nouveau type, une guerre industrielle, avec ses armes chimiques, ses mitrailleuses, les débuts de l’aviation militaire, marquant au fer rouge un début de vingtième siècle avec un fond de l’air politiquement très étatiste-nationaliste, mais aussi, socialement assez rouge d’une classe ouvrière active, ses Bourses du Travail et une dynamique d’auto-organisation en expansion au niveau national, et international.

Les gouvernants des États-Nations en ce début de siècle étaient en conflit sourd entre eux pour « les parts de marché » que constituaient les conquêtes coloniales. L’empire britannique d’alors, au fait de sa gloire, assumait sa revendication de puissance hégémonique, de suprématie militaire et navale, refusant tout partage du pouvoir, et du « gâteau colonial », surtout en Asie.
Les impérialistes anglais, avec Winston Churchill nommé en 1911, ministre de la Marine, face à la montée de signes d’essoufflement de l’hégémonie britannique, avaient dans leur collimateur d’abord la Russie et ses visées sur le flan caucasien, puis l’Allemagne et ses prétentions maritimes.
Selon l’historien P.Frankopan (« La route de la crise »Flammarion, 2015) « La tentative désespérée de l’Angleterre d’empêcher l’extension de l’ombre russe contribua massivement à précipiter le monde dans la guerre ».

Mais, point commun de tous ces États-Nations en conflit, ils avaient tous une menace commune ; leur propre peuple de plus en plus revendicatif.

La guerre de 14-18 allait redistribuer les cartes à tous niveaux. Surtout saigner un monde rural en surnombre pour les besoins du monde industriel alors vorace en main d’œuvre, discipliner la classe ouvrière en recherche de dignité, de reconnaissance, et préparer, avec l’effort militaro-industriel mis en œuvre pour la guerre, la refonte, après-guerre, de l’agriculture sur le mode machiniste et chimique.
Entre autres « progrès civilisationnels » d’un nouvel ordre du monde techno-scientifique, avec le développement des communications, des transports, du pétrole… Géo-politiquement, les USA en furent les grands gagnants.

Tels ont été les résultats objectifs de ce suprême carnage, de ce tango des bouchers des États-Nations, qui s’est achevé avec une épidémie de grippe dite « espagnole » ravageuse.

Plus d’une décennie plus tard, en 1933, c’était la préparation d’une terrible revanche du vaincu, malgré la création en janvier 1920 de la Société des Nations qui s’est révélée impuissante à préserver le monde d’une autre guerre mondiale, et qui de ce fait fut dissoute en avril 1946 pour fonder l’ONU.
Guère plus efficiente.
Probablement moins que la dissuasion nucléaire, qui jusqu’alors a dissuadé les super-puissances en sa possession à s’affronter directement militairement.
La confrontation déplacée essentiellement sur les terrains économiques, financiers, politiques, technologiques, culturels, de propagande, sportifs amena à la capitulation soft de l’URSS début des années 90, et à l’irrésistible montée en puissance du totalitarisme high-tech chinois.

Aujourd’hui, en ce 104ᵉ anniversaire de l’armistice de 1918, le fonds de l’air est lourd de menaces, avec une seule certitude, notre civilisation industrielle, techno-scientifique, mondialisée, écologiquement suicidaire, économiquement frauduleuse, politiquement cynique, dépravée, droguée à la croissance dévastatrice commence à toucher les limites de l’impossible.
Les délires transhumanistes sont à présent le seul horizon des réalistes.

Les crises existentielles s’accumulent :

  • pollutives de toutes sortes, de l’air, de l’eau, de la terre,
  • crise de la biodiversité rapide très inquiétante,
  • crises sanitaires aux causes multiples, chimiques, médicamenteuses, électromagnétiques, radio-active, et parfois inconnues,
  • crise énergétique pour l’heure parfaitement insoluble,
  • crises économiques récurrentes renforçant toujours plus des inégalités insoutenables,
  • crise climatique aux conséquences encore assez imprévisibles,
  • crise géo-politique entre un Occident hégémonique en déclin et une « Organisation de coopération de Shanghaï » alliance surtout de la Russie et la Chine contestant la prétention impérialiste intenable à terme des USA et de ses vassaux occidentaux,
  • crise de confiance totale entre une nomenclature politico-affairiste soutenue par un entre soi d’une caste médiatique très bien élevée, toute dévouée à son combat éthique contre la populace se défoulant sur les réseaux sociaux.

En parallèle à une inéluctable remise en cause pratique, de la mondialisation exacerbée, de la sacro-sainte croissance, de nos modes de développement, de production, de consommation, qui de fait vont devoir être plus localisés, plus sobres, économes, de par les crises énergétiques et des ressources en matières premières, en parallèle, donc à ce retournement de situation impliquant une refonte de l’idéologie mondialiste triomphante, nous assistons à un retour des fièvres nationalistes dans les urnes à travers le globe.

Fièvre nationaliste débordant des urnes du côté de l’Est avec une guerre slavicide entre la Russie et l’Ukraine, guerre d’un vieux nationalisme russe contre le réveil du jeune et fougueux nationalisme du cousin ukrainien, une guerre par procuration entre l’Occident et la Russie où se joue la stabilité géopolitique mondiale, avec un troisième acteur en coulisse, puissant, inquiétant et difficilement prévisible, la Chine aujourd’hui incontournable, essentielle à l’économie mondiale.

Les vingt premières années du XXI siècle, le terrorisme politique des fondamentalistes islamistes sunnites de Ben Laden et ses troupes, comme celles d’un État Islamique directement né de l’extrême violence de l’occupation américaine de l’Irak, peuvent aujourd’hui passer complètement au second plan des angoisses populaires de nos démocraties à bout de souffle tant les perspectives actuelles d’avenir sont illisibles et inquiétantes.

Comme au début du XX siècle, la prétention outrancièrement hégémonique d’une super-puissance refusant tout multi-latéralisme, le chacun pour soi des États-Nations semble reprendre le dessus. La nomenclature politico-affairiste mondialisée est clairement aujourd’hui incapable de faire face aux multiples défis vitaux écologiques, énergétiques, climatiques, économiques, financiers, sociaux-politiques, sanitaires, géopolitiques, technologiques qui menacent l’humanité pour ce siècle à venir.

Avec en plus, cette nomenclature en bute partout dans le monde, sûrement même en Chine, à une fronde de plus en plus multiformes de contestations populaires écologistes, radicales et informées.
Où cette nomenclature va-t-elle trouver issue ?

La dénonciation-criminalisation des dits « fakesnews », des « complotistes », « éco-terroristes », « populistes », « antivax » et autres déviants à la doxa dominante médiatiquement, s’essouffle.
Il est clair pour toutes et tous que les maîtres des « fakesnews » sont souvent ceux qui les dénoncent, de même pour le complotisme, les services secrets, et certains loobys solidement structurés sont là pour ça, quand à l’éco-terrorisme, l’activisme militant de dégradation esthétique, ou autre, n’a rien à voir en gravité et en intention, avec les logiques productivistes de destructions massives du vivant, minéral, végétal, animal, humain que des fanatiques du « retour sur investissements » sont capables de mettre en œuvre en toute connaissance de causes.

Une crise sanitaire mondialisée, avec ses « distanciations sociales », semble ne pas en être venue à bout, de ces contestations mondialisées toujours plus larges et radicales.
Où les nomenclatures politico-affairistes vont-elles trouver une issue pour la survie de leurs privilèges ?

En espérant que les souvenirs cruels, effarants des guerres de 14-18, de 39-45 réussissent encore à calmer les ardeurs guerrières et nationalistes de plus en plus présentes dans le débat public, je vous salue bien bas et vous prie de m’excuser de cette commémoration peu orthodoxe, anxiogène, mais sincère et documentée.

Que les martyrs de Limans, et d’ailleurs, et d’en face, qui ont vécu le même enfer de 14-18 reposent en paix.

Nicolas Furet
vendredi 11 novembre 2022