Face au « capitalisme du désastre », écologique, social, économique et politique à l’œuvre de manière décomplexée, arrogante et caricaturale depuis 2017, face à des médias privés, publics formatés dans un même moule de soumission au discours extrémiste d’un libéralisme économique cannibale et fondamentalement violent, et à la montée des périls de toutes sortes que cette idéologie aveugle porte en elle comme la nuée porte l’orage, la petite moitié d’électeurs qui se sont déplacés pour ce deuxième tour de législatives historiques ont majoritairement affirmé leur défiance à ce capitalisme du désastre, qui s’en nourrit, et devient de plus en plus menaçant comme un monstre aux pieds d’argile qu’il est.
Merci au Président Macron d’avoir ressuscité une force d’union de la gauche, populaire écologique et sociale qui pense qu’il y a forcément une alternative possible et urgente à construire.
Les temps à venir sont une aventure incertaine, mais vitale pour les générations à venir, un combat qui peut aussi nous redonner joie, force, espoir et imagination.
Le politique doit reprendre la main sur la domination sans partage des lobbys industriels et financiers, et sur un monde transhumaniste en construction hors de tout débat public et démocratique. Il faut changer d’imaginaire à notre civilisation à bout de souffle.
Le pouvoir en place récolte ce qu’il a semé.
À nous de semer les semences anciennes et irréductibles d’aspirations humaines de la liberté, du partage, de la coopération collective.
Sur son petit territoire Limans serait-il capable d’en démarrer concrètement l’expérimentation ? Ou devons-nous attendre « une feuille de route » gouvernementale ? « Être ou ne pas être, telle est la question »…
Nicolas Furet
20 juin 2022