Chronique d’un avenir meilleur et pas encore radieux

Le Permis de construire des 5 parcs de panneaux solaires Voltalia, dans la plaine de Rouyère et au-delà est rejeté. Envisagé de part et d’autre de la départementale qui va vers Banon, sur 40 ha de parcelles boisées privées, jusque vers Sigriès, certains y voyaient l’avantage de sa proximité avec le poste transformateur de Limans.

Cette nouvelle ne clôture pas forcément le sujet ni n’exclut qu’il renaisse tôt ou tard… Mais si le dépôt en mairie de ces 5 énormes dossiers a interloqué quelque peu les élus et nouveaux élus municipaux en mars dernier, cette issue ne doit pas exonérer d’une réflexion sur notre autonomie collective en énergie.

Le législateur met la pression aux collectivités locales, à travers la « Loi relative à l’accélération des énergies renouvelables ». Pressons, pressons (!), c’est le mantra des décideurs, mais encore faudrait-il avoir mûri sereinement des projets pertinents qui ne soient pas de piètres solutions énergétiques, et que ceux-ci soient à une échelle maîtrisable.

Si un proverbe indien dit (à peu près) que la terre ne nous appartient pas, mais que nous l’empruntons à nos enfants, nous retiendrons déjà cette remarque prosaïque, mais de bon sens, que nous a partagée la maire d’une Commune d’une vallée voisine :

«Raser les bois de parcelles naturelles pour les convertir en parcs solaires, c’est comme prendre un fusil à un seul coup, après, on fait quoi ? »

Il en va de même avec les parcelles agricoles ou pastorales. La question qui reste et sur laquelle on ne peut pas faire l’impasse : qui, comment et quand pourra restaurer ces sols qui nous nourrissent, ces bois qui nous rafraîchissent, eux au moins, les champignons en prime… Qui parviendra à les restaurer dans leur état naturel précédent ? Avec quels moyens ?

Pour revenir sur nos ressources énergétiques potentielles, les portes de la mairie restent ouvertes bien sûr aux propositions des habitants et à une recherche de pistes de réalisations possibles : que celles-ci répondent à ces besoins d’autonomie à long terme, à notre échelle, en veillant à préserver notre territoire encore naturel.

Antoine

Une réponse sur “Chronique d’un avenir meilleur et pas encore radieux”

  1. En mon nom déjà, je me réjouis de cette situation, c’est une bonne chose pour notre village, la nature qui l’entoure, le climat qu’il y fera bientôt et les pluies qui continueront (enfin j’espère) à tomber. merci à toutes les personnes, collectifs, associations et officiels qui se sont mobilisées sur ce sujet.

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