Bibliothèque de Limans : la sélection

Deux fois par mois, nous vous présenterons trois livres pour adultes ou enfants entrés récemment à la bibliothèque.

La bibliothèque est ouverte tous les vendredis de 15 h 30 à 18 heures. L’inscription est gratuite sur simple présentation d’une carte d’identité. Avec votre carte d’adhérent, vous pourrez emprunter et rendre des livres dans toutes les bibliothèques du réseau intercommunal.

Zéro déchet, pièce par pièce, de Claire Do,

Chaque geste compte ! Vous voulez réduire la taille de votre poubelle, mais vous ne savez pas par où commencer ? Avec ce livre, découvrez facilement comment mettre en place de nouvelles habitudes. Un tawashi lavable à la place d’une éponge dans la cuisine ou un savon à la place d’une bouteille de gel douche dans la salle de bains ? Commencez par une pièce, choisissez ce qui vous semble le plus facile à remplacer et progressez à votre rythme ! Cuisine, salle de bains, buanderie, salon, chambre et même jardin : découvrez des astuces, des conseils et plus de 30 DIY pour passer au zéro déchet en douceur. (Cote : 640 DO) [Présentation de l’éditeur.]

Cette année, la lauréate du prix Goncourt est la romancière Brigitte Giraud pour Vivre vite. Sur les étagères de la bibliothèque, vous pourrez trouver le titre ci-dessous :

Une année étrangère, de Brigitte Giraud,

 

Laura, 17 ans, est partie en Allemagne comme jeune fille au pair. Elle y découvre d’abord qu’elle ne connaît pas si bien la langue de ce pays. Puis le mode de vie simple, le comportement et les habitudes de la famille qui l’accueille la troublent. Elle s’interroge sur les difficultés pour passer l’adolescence et devenir une femme. Prix du jury Jean Giono 2009. (Cote : R GIR) [Source : Electre 2022.]

 

À l’occasion du prix Nobel de littérature 2022 attribué à Annie Ernaux le 6 octobre dernier, nous vous présentons un de ses titres disponibles dans le Réseau des bibliothèques du Pays de Forcalquier-Montagne de Lure que vous pouvez vous procurer – même si aucun d’eux n’est présent à Limans.

Les Années, d’Annie Ernaux,

 

« La photo en noir et blanc d’une petite fille en maillot de bain foncé, sur une plage de galets. En fond, des falaises. Elle est assise sur un rocher plat, ses jambes robustes étendues bien droites devant elle, les bras en appui sur le rocher, les yeux fermés, la tête légèrement penchée, souriant. Une épaisse natte brune ramenée par-devant, l’autre laissée dans le dos. Tout révèle le désir de poser comme les stars dans Cinémonde ou la publicité d’Ambre Solaire, d’échapper à son corps humiliant et sans importance de petite fille. Les cuisses, plus claires, ainsi que le haut des bras, dessinent la forme d’une robe et indiquent le caractère exceptionnel, pour cette enfant, d’un séjour ou d’une sortie à la mer. La plage est déserte. Au dos : août 1949, Sotteville-sur-Mer. »
Au travers de photos et de souvenirs laissés par les événements, les mots et les choses, Annie Ernaux donne à ressentir le passage des années, de l’après-guerre à aujourd’hui. En même temps, elle inscrit l’existence dans une forme nouvelle d’autobiographie, impersonnelle et collective. [Présentation de l’éditeur.]

 

Vous cherchez un livre en particulier, consultez le site Internet des bibliothèques du réseau (https://mediatheques.forcalquier-lure.com/) ou venez nous demander : si le livre est présent dans une des bibliothèques du réseau, il suffira de le réserver. La navette hebdomadaire le déposera à la bibliothèque de Limans. N’hésitez pas à nous communiquer des suggestions d’achat de livres qui ne seraient pas encore dans le fonds.

Inauguration de la nouvelle cour d’école le jeudi 10 novembre

À cette inauguration jeudi 10 novembre, nous étions une cinquantaine de personnes avec les maîtresses, des parents d’élèves et leurs enfants, celles et ceux qui ont participé au projet, la responsable pédagogique du secteur Corinne Hilliou, naturellement Mariam Medhi qui a accompagné Suzanne pour le PNRL, Mohamed Nahal de la Thomassine, et une correspondante de La Provence. Comme nous avions profité de l’occasion pour baptiser l’école des noms des deux instituteurs, Christiane Lambert et Gérard Gilly, qui avaient assuré les cours durant l’occupation de l’école pour sa réouverture l’année 1984/85, Gérard Gilly était venu honorer de sa présence cette inauguration.

À nous toutes et tous maintenant, et Anthony notre agent communal, de prendre garde que toute la végétation plantée soit bien entretenue, et prospère pour notre plus grand plaisir.

Merci à Suzanne pour ce projet qu’elle a suivi et accompagné de bout en bout. Voici ses remerciements :

« Merci à tous ! Vous l’avez certainement remarqué, mais les discours ne sont pas forcément mon fort, je préfère faire les choses. N’empêche que je tiens à remercier toutes celles et tous ceux qui m’ont accompagnée dans la réalisation de notre projet de la transformation de notre cour d’école pendant presque deux années.

Tout d’abord, je pense à Nicolas, notre maire, qui m’a soutenue de bout en bout et n’a pas douté de l’importance de ce projet pour la pérennité de notre école, un grand merci à toi !

De même, Mariam Mehdi du Parc du Lubéron dont l’enthousiasme a éclairé notre chemin, elle nous a écoutés quand il y avait des doutes, encouragés et donnés des idées pour continuer d’avancer. Et je ne parle même pas de la jungle administrative, laquelle a failli nous engloutir à maintes reprises sans les balises émises de sa part…

Dans ce sens, je remercie aussi Jézabel Roullée de la Comcom, dont l’expérience nous a permis – après trois journées laborieuses – de déposer les demandes des subventions sans lesquelles la réalisation de notre projet n’aurait pu se faire.

Parmi l’association des parents d’élèves, il y a Lucia et Max qui ont dès le début œuvré pour que la cour retrouve un aspect plus adapté au bien-être de leurs enfants, avec beaucoup de pragmatisme et d’énergie. Les dessins en 3D que Lucia s’est amusée à faire sur Sketchup nous ont permis de voir immédiatement l’image de ce que nous étions en train de rêver, autant les enfants que les adultes. Les villageois ont ainsi pu suivre l’évolution d’un projet qui paraissait souvent un peu au-dessus des besoins et des moyens d’un petit village comme Limans.

Au moment où un budget serré a failli nous couper l’herbe sous les pieds et laisser la cour d’école avec un aménagement assez spartiate, se sont mobilisés d’autres parents – merci à Morgan et Laura (qui à l’heure actuelle voguent sur un fleuve africain avec leurs 4 enfants, bon vent à vous !) pour la construction d’une magnifique petite yourte en guise de refuge tranquille pour nos écoliers. Ils ont été accompagnés par Éric, bricoleur énergique et inventif, et Valérie – à qui nous devons également le panneau pédagogique installé prochainement dans la cour ; je n’oublie pas Sylvain qui a fabriqué deux magnifiques bancs.

Je remercie également Mélanie et Cécile, respectivement directrice et maîtresse de la classe des grands, pour leur engagement et leur courage – ce seront elles qui feront face quotidiennement aux nouvelles exigences de la cour transformée.

Cécile et sa classe représenteront le projet Coin de verdure encore pendant un moment en tant que classe ambassadrice.

Il n’y a aucun doute à l’enthousiasme des enfants face à leur nouvelle cour – lors de l’inauguration, nous avons entendu quelques témoignages de leur part !

Nous avons pu aussi le vivre récemment lors de la plantation des végétaux : avec les enfants pleins d’entrain, guidés et accompagnés par Mohamed Nahal de la Thomassine ainsi que notre cantonnier Anthony ; le travail était quasiment fait en une après-midi, impressionnant !

J’aimerais à me souvenir de ces moments, et c’est peut-être la plus belle récompense pour nous toutes et tous de penser que ces enfants apprendront quelque chose d’une collaboration menée à bon terme et, surtout, d’un contact quotidien avec la nature.

Rachel Carson, éminente biologiste et scientifique, appelle cela le « sens de la merveille » :

 » Ceux qui s’attardent, qu’ils soient des scientifiques ou des profanes, sur les beautés et les mystères de la terre ne se sentent jamais seuls, ni las de l’existence. Quels que soient les contrariétés ou les soucis de leurs vies personnelles, leurs pensées trouveront des voies qui les conduiront à un contentement intérieur et à un enthousiasme renouvelé face à l’existence. Ceux qui contemplent la beauté de la terre y puiseront des réserves de force qui perdureront aussi longtemps que cette vie se prolongera » (Rachel Carson, Le Sens de la merveille, José Corti, « Biophilia », 2021). « 

Susanne Husmann

Il y a 104 ans… discours du 11 novembre

Il y a 104 ans, un armistice, en forme de capitulation, était enfin signé, après quatre années d’une guerre européenne franco-allemande d’une barbarie d’un nouveau type, une guerre industrielle, avec ses armes chimiques, ses mitrailleuses, les débuts de l’aviation militaire, marquant au fer rouge un début de vingtième siècle avec un fond de l’air politiquement très étatiste-nationaliste, mais aussi, socialement assez rouge d’une classe ouvrière active, ses Bourses du Travail et une dynamique d’auto-organisation en expansion au niveau national, et international.

Les gouvernants des États-Nations en ce début de siècle étaient en conflit sourd entre eux pour « les parts de marché » que constituaient les conquêtes coloniales. L’empire britannique d’alors, au fait de sa gloire, assumait sa revendication de puissance hégémonique, de suprématie militaire et navale, refusant tout partage du pouvoir, et du « gâteau colonial », surtout en Asie.
Les impérialistes anglais, avec Winston Churchill nommé en 1911, ministre de la Marine, face à la montée de signes d’essoufflement de l’hégémonie britannique, avaient dans leur collimateur d’abord la Russie et ses visées sur le flan caucasien, puis l’Allemagne et ses prétentions maritimes.
Selon l’historien P.Frankopan (« La route de la crise »Flammarion, 2015) « La tentative désespérée de l’Angleterre d’empêcher l’extension de l’ombre russe contribua massivement à précipiter le monde dans la guerre ».

Mais, point commun de tous ces États-Nations en conflit, ils avaient tous une menace commune ; leur propre peuple de plus en plus revendicatif.

La guerre de 14-18 allait redistribuer les cartes à tous niveaux. Surtout saigner un monde rural en surnombre pour les besoins du monde industriel alors vorace en main d’œuvre, discipliner la classe ouvrière en recherche de dignité, de reconnaissance, et préparer, avec l’effort militaro-industriel mis en œuvre pour la guerre, la refonte, après-guerre, de l’agriculture sur le mode machiniste et chimique.
Entre autres « progrès civilisationnels » d’un nouvel ordre du monde techno-scientifique, avec le développement des communications, des transports, du pétrole… Géo-politiquement, les USA en furent les grands gagnants.

Tels ont été les résultats objectifs de ce suprême carnage, de ce tango des bouchers des États-Nations, qui s’est achevé avec une épidémie de grippe dite « espagnole » ravageuse.

Plus d’une décennie plus tard, en 1933, c’était la préparation d’une terrible revanche du vaincu, malgré la création en janvier 1920 de la Société des Nations qui s’est révélée impuissante à préserver le monde d’une autre guerre mondiale, et qui de ce fait fut dissoute en avril 1946 pour fonder l’ONU.
Guère plus efficiente.
Probablement moins que la dissuasion nucléaire, qui jusqu’alors a dissuadé les super-puissances en sa possession à s’affronter directement militairement.
La confrontation déplacée essentiellement sur les terrains économiques, financiers, politiques, technologiques, culturels, de propagande, sportifs amena à la capitulation soft de l’URSS début des années 90, et à l’irrésistible montée en puissance du totalitarisme high-tech chinois.

Aujourd’hui, en ce 104ᵉ anniversaire de l’armistice de 1918, le fonds de l’air est lourd de menaces, avec une seule certitude, notre civilisation industrielle, techno-scientifique, mondialisée, écologiquement suicidaire, économiquement frauduleuse, politiquement cynique, dépravée, droguée à la croissance dévastatrice commence à toucher les limites de l’impossible.
Les délires transhumanistes sont à présent le seul horizon des réalistes.

Les crises existentielles s’accumulent :

  • pollutives de toutes sortes, de l’air, de l’eau, de la terre,
  • crise de la biodiversité rapide très inquiétante,
  • crises sanitaires aux causes multiples, chimiques, médicamenteuses, électromagnétiques, radio-active, et parfois inconnues,
  • crise énergétique pour l’heure parfaitement insoluble,
  • crises économiques récurrentes renforçant toujours plus des inégalités insoutenables,
  • crise climatique aux conséquences encore assez imprévisibles,
  • crise géo-politique entre un Occident hégémonique en déclin et une « Organisation de coopération de Shanghaï » alliance surtout de la Russie et la Chine contestant la prétention impérialiste intenable à terme des USA et de ses vassaux occidentaux,
  • crise de confiance totale entre une nomenclature politico-affairiste soutenue par un entre soi d’une caste médiatique très bien élevée, toute dévouée à son combat éthique contre la populace se défoulant sur les réseaux sociaux.

En parallèle à une inéluctable remise en cause pratique, de la mondialisation exacerbée, de la sacro-sainte croissance, de nos modes de développement, de production, de consommation, qui de fait vont devoir être plus localisés, plus sobres, économes, de par les crises énergétiques et des ressources en matières premières, en parallèle, donc à ce retournement de situation impliquant une refonte de l’idéologie mondialiste triomphante, nous assistons à un retour des fièvres nationalistes dans les urnes à travers le globe.

Fièvre nationaliste débordant des urnes du côté de l’Est avec une guerre slavicide entre la Russie et l’Ukraine, guerre d’un vieux nationalisme russe contre le réveil du jeune et fougueux nationalisme du cousin ukrainien, une guerre par procuration entre l’Occident et la Russie où se joue la stabilité géopolitique mondiale, avec un troisième acteur en coulisse, puissant, inquiétant et difficilement prévisible, la Chine aujourd’hui incontournable, essentielle à l’économie mondiale.

Les vingt premières années du XXI siècle, le terrorisme politique des fondamentalistes islamistes sunnites de Ben Laden et ses troupes, comme celles d’un État Islamique directement né de l’extrême violence de l’occupation américaine de l’Irak, peuvent aujourd’hui passer complètement au second plan des angoisses populaires de nos démocraties à bout de souffle tant les perspectives actuelles d’avenir sont illisibles et inquiétantes.

Comme au début du XX siècle, la prétention outrancièrement hégémonique d’une super-puissance refusant tout multi-latéralisme, le chacun pour soi des États-Nations semble reprendre le dessus. La nomenclature politico-affairiste mondialisée est clairement aujourd’hui incapable de faire face aux multiples défis vitaux écologiques, énergétiques, climatiques, économiques, financiers, sociaux-politiques, sanitaires, géopolitiques, technologiques qui menacent l’humanité pour ce siècle à venir.

Avec en plus, cette nomenclature en bute partout dans le monde, sûrement même en Chine, à une fronde de plus en plus multiformes de contestations populaires écologistes, radicales et informées.
Où cette nomenclature va-t-elle trouver issue ?

La dénonciation-criminalisation des dits « fakesnews », des « complotistes », « éco-terroristes », « populistes », « antivax » et autres déviants à la doxa dominante médiatiquement, s’essouffle.
Il est clair pour toutes et tous que les maîtres des « fakesnews » sont souvent ceux qui les dénoncent, de même pour le complotisme, les services secrets, et certains loobys solidement structurés sont là pour ça, quand à l’éco-terrorisme, l’activisme militant de dégradation esthétique, ou autre, n’a rien à voir en gravité et en intention, avec les logiques productivistes de destructions massives du vivant, minéral, végétal, animal, humain que des fanatiques du « retour sur investissements » sont capables de mettre en œuvre en toute connaissance de causes.

Une crise sanitaire mondialisée, avec ses « distanciations sociales », semble ne pas en être venue à bout, de ces contestations mondialisées toujours plus larges et radicales.
Où les nomenclatures politico-affairistes vont-elles trouver une issue pour la survie de leurs privilèges ?

En espérant que les souvenirs cruels, effarants des guerres de 14-18, de 39-45 réussissent encore à calmer les ardeurs guerrières et nationalistes de plus en plus présentes dans le débat public, je vous salue bien bas et vous prie de m’excuser de cette commémoration peu orthodoxe, anxiogène, mais sincère et documentée.

Que les martyrs de Limans, et d’ailleurs, et d’en face, qui ont vécu le même enfer de 14-18 reposent en paix.

Nicolas Furet
vendredi 11 novembre 2022

Cérémonie du 11 novembre

Vendredi 11 novembre à 11h30 aura lieu la cérémonie en souvenir de l’armistice de la première guerre mondiale.
Rendez-vous devant le monument aux morts.

Seconde renaissance de l’école de Limans

JEUDI 10 NOVEMBRE 2022, 17H INAUGURATION DE LA COUR D’ÉCOLE

VENEZ VOIR, DISCUTER, BOIRE UN VERRE, GRIGNOTER…

Le petit village de Limans de cent soixante-dix habitants, après les élections communales de 1983, prenait avec son nouveau et dynamique maire Gilbert Combe, au Conseil municipal du 9 juin 1983, une délibération sollicitant de l’Inspection d’Académie la réouverture de l’école communale fermée depuis 1968. Continuer la lecture de « Seconde renaissance de l’école de Limans »