À cette inauguration jeudi 10 novembre, nous étions une cinquantaine de personnes avec les maîtresses, des parents d’élèves et leurs enfants, celles et ceux qui ont participé au projet, la responsable pédagogique du secteur Corinne Hilliou, naturellement Mariam Medhi qui a accompagné Suzanne pour le PNRL, Mohamed Nahal de la Thomassine, et une correspondante de La Provence. Comme nous avions profité de l’occasion pour baptiser l’école des noms des deux instituteurs, Christiane Lambert et Gérard Gilly, qui avaient assuré les cours durant l’occupation de l’école pour sa réouverture l’année 1984/85, Gérard Gilly était venu honorer de sa présence cette inauguration.
À nous toutes et tous maintenant, et Anthony notre agent communal, de prendre garde que toute la végétation plantée soit bien entretenue, et prospère pour notre plus grand plaisir.
Merci à Suzanne pour ce projet qu’elle a suivi et accompagné de bout en bout. Voici ses remerciements :
« Merci à tous ! Vous l’avez certainement remarqué, mais les discours ne sont pas forcément mon fort, je préfère faire les choses. N’empêche que je tiens à remercier toutes celles et tous ceux qui m’ont accompagnée dans la réalisation de notre projet de la transformation de notre cour d’école pendant presque deux années.
Tout d’abord, je pense à Nicolas, notre maire, qui m’a soutenue de bout en bout et n’a pas douté de l’importance de ce projet pour la pérennité de notre école, un grand merci à toi !
De même, Mariam Mehdi du Parc du Lubéron dont l’enthousiasme a éclairé notre chemin, elle nous a écoutés quand il y avait des doutes, encouragés et donnés des idées pour continuer d’avancer. Et je ne parle même pas de la jungle administrative, laquelle a failli nous engloutir à maintes reprises sans les balises émises de sa part…
Dans ce sens, je remercie aussi Jézabel Roullée de la Comcom, dont l’expérience nous a permis – après trois journées laborieuses – de déposer les demandes des subventions sans lesquelles la réalisation de notre projet n’aurait pu se faire.
Parmi l’association des parents d’élèves, il y a Lucia et Max qui ont dès le début œuvré pour que la cour retrouve un aspect plus adapté au bien-être de leurs enfants, avec beaucoup de pragmatisme et d’énergie. Les dessins en 3D que Lucia s’est amusée à faire sur Sketchup nous ont permis de voir immédiatement l’image de ce que nous étions en train de rêver, autant les enfants que les adultes. Les villageois ont ainsi pu suivre l’évolution d’un projet qui paraissait souvent un peu au-dessus des besoins et des moyens d’un petit village comme Limans.
Au moment où un budget serré a failli nous couper l’herbe sous les pieds et laisser la cour d’école avec un aménagement assez spartiate, se sont mobilisés d’autres parents – merci à Morgan et Laura (qui à l’heure actuelle voguent sur un fleuve africain avec leurs 4 enfants, bon vent à vous !) pour la construction d’une magnifique petite yourte en guise de refuge tranquille pour nos écoliers. Ils ont été accompagnés par Éric, bricoleur énergique et inventif, et Valérie – à qui nous devons également le panneau pédagogique installé prochainement dans la cour ; je n’oublie pas Sylvain qui a fabriqué deux magnifiques bancs.
Je remercie également Mélanie et Cécile, respectivement directrice et maîtresse de la classe des grands, pour leur engagement et leur courage – ce seront elles qui feront face quotidiennement aux nouvelles exigences de la cour transformée.
Cécile et sa classe représenteront le projet Coin de verdure encore pendant un moment en tant que classe ambassadrice.
Il n’y a aucun doute à l’enthousiasme des enfants face à leur nouvelle cour – lors de l’inauguration, nous avons entendu quelques témoignages de leur part !
Nous avons pu aussi le vivre récemment lors de la plantation des végétaux : avec les enfants pleins d’entrain, guidés et accompagnés par Mohamed Nahal de la Thomassine ainsi que notre cantonnier Anthony ; le travail était quasiment fait en une après-midi, impressionnant !
J’aimerais à me souvenir de ces moments, et c’est peut-être la plus belle récompense pour nous toutes et tous de penser que ces enfants apprendront quelque chose d’une collaboration menée à bon terme et, surtout, d’un contact quotidien avec la nature.
Rachel Carson, éminente biologiste et scientifique, appelle cela le « sens de la merveille » :
» Ceux qui s’attardent, qu’ils soient des scientifiques ou des profanes, sur les beautés et les mystères de la terre ne se sentent jamais seuls, ni las de l’existence. Quels que soient les contrariétés ou les soucis de leurs vies personnelles, leurs pensées trouveront des voies qui les conduiront à un contentement intérieur et à un enthousiasme renouvelé face à l’existence. Ceux qui contemplent la beauté de la terre y puiseront des réserves de force qui perdureront aussi longtemps que cette vie se prolongera » (Rachel Carson, Le Sens de la merveille, José Corti, « Biophilia », 2021). «
Susanne Husmann